L’audition, c’est bien plus qu’une question de confort : elle façonne nos échanges, nos partages, le simple fait de se sentir relié aux autres. Avec l’âge, à la suite d’un accident ou dès la naissance, certains voient leur capacité à entendre s’effriter. Lorsque cette situation s’impose, porter un appareil auditif peut s’avérer incontournable. Mais le coût de cet équipement soulève inévitablement la question du remboursement. L’assurance maladie prend en charge une part significative, jusqu’à 60 % dans la plupart des cas. Pour alléger davantage la facture, il est toutefois indispensable de faire appel à une mutuelle santé.
Remboursement d’un appareil auditif par l’assurance maladie
L’assurance maladie, pilier de la sécurité sociale en France, couvre une partie notable des frais liés aux équipements et soins auditifs. Pour prétendre à cette aide, deux conditions s’imposent. Premièrement, il faut obtenir une prescription médicale, attestant la nécessité d’un appareil auditif. Deuxièmement, il est impératif de choisir des dispositifs et services inscrits sur la LPP, la liste officielle des produits pris en charge. Que l’on opte pour une solution basique ou plus sophistiquée, l’assurance maladie applique un remboursement correspondant à 60 % du tarif de référence. Ceux qui recherchent un appareil adapté à leurs besoins peuvent consulter la boutique Audika pour avoir un aperçu des solutions disponibles.
Remboursement des appareils auditifs par les mutuelles santé
Après l’intervention de la sécurité sociale, le reste à payer peut rester élevé. C’est là qu’interviennent les mutuelles santé. Selon le contrat souscrit, certaines couvrent l’intégralité du montant restant, d’autres n’en prennent en charge qu’une partie. Le niveau de couverture diffère nettement d’une mutuelle à l’autre. Il convient donc de comparer soigneusement les offres pour trouver celle qui correspond le mieux à ses attentes et à son budget.
Les critères pour bénéficier d’un remboursement intégral de son appareil auditif
Pour ceux qui espèrent ne rien débourser, certains critères doivent être réunis. La prise en charge totale par l’Assurance Maladie ne concerne que les personnes souffrant d’une perte auditive sévère ou profonde. Dans ce cas, le remboursement peut atteindre jusqu’à 1 998 € par oreille, un montant qui change la donne pour les foyers concernés.
Pour les déficiences auditives plus légères, un forfait dédié a été mis en place. Ce forfait, proposé par la sécurité sociale et les mutuelles, permet une prise en charge comprise entre 1 200 et 1 400 €, selon le degré de perte auditive et le modèle d’appareil retenu.
Certains contrats de mutuelle prévoient en outre des garanties spécifiques pour les appareils auditifs. Ces offres complémentaires peuvent ajouter plusieurs centaines, voire milliers d’euros au remboursement initial, selon les options choisies.
Lorsque le remboursement intégral demeure hors d’atteinte, il existe d’autres leviers. Des associations spécialisées dans l’accompagnement des malentendants proposent parfois des aides financières. À cela s’ajoutent les dispositifs fiscaux, comme la réduction d’impôt instaurée en 2021, qui permet d’économiser jusqu’à 500 € sur le prix d’un appareil auditif. Ces soutiens, bien que ponctuels, offrent un réel coup de pouce pour alléger la dépense.
Les alternatives de financement pour l’achat d’un appareil auditif non couvert par la sécurité sociale
Quand l’achat d’un équipement auditif reste hors budget malgré les remboursements et aides, il existe d’autres solutions. Plusieurs fabricants proposent des plans de paiement échelonnés : le coût peut ainsi être réparti sur plusieurs mois, voire plusieurs années, selon les formules proposées.
Autre option : solliciter un prêt auprès d’une banque. Cette démarche nécessite de comparer attentivement les offres disponibles, car les taux varient d’un établissement à l’autre. Prendre le temps d’étudier chaque proposition peut faire la différence sur le montant final à rembourser.
Pour ceux qui remboursent déjà un crédit, comme un prêt immobilier, il peut être judicieux de revoir son contrat afin d’intégrer le financement du nouvel appareil. Cette renégociation évite d’accumuler de nouveaux frais liés à la souscription d’un prêt additionnel, ce qui peut représenter, sur la durée, une économie non négligeable.
Quelles que soient les démarches entreprises, le financement d’un appareil auditif ne se limite donc jamais à un seul chemin. À chacun de trouver la formule la plus adaptée, pour que la question du coût ne soit plus un obstacle à l’écoute du monde qui l’entoure.

